Après quelque heures de bus sur une route sinueuse, nous arrivons à Kandy. Durant le trajet, nous quittons les plaines de cocotiers et son climat sec pour un lieu plus humide et plus frais, du haut de ses 500 mètres d’altitude.
Kandy, ancienne capitale du pays, se situe au centre du Sri Lanka. Cette ville, où l’histoire et la culture sont au rendez-vous, à une architecture kandyenne mais également coloniale. Malgré la capitale actuelle Colombo, ses habitants se sentent toujours un peu à part.
A peine arrivés, on rejoint notre auberge de jeunesse pour déposer nos affaires et nous prenons un bus local en direction du Royal Botanic Gardens de Kandy qui se situe à quelques kilomètres du centre ville.
Ne prenez pas peur si le billet d’entrée pour les étrangers est cher (2000 Roupies en 2019), cela vaut vraiment le coup, même si en quelques années son prix a doublé. Il est l’un des plus beaux jardins d’Asie avec ses 60 hectares et plus de 4 000 espèces de plantes. Une fois le ticket acheté, on vous donne un plan, et oui le parc est assez grand et il y a tellement de choses à voir :
– La maison des orchidées : en un seul mot : magique. Et oui on sait tous à quel point il est difficile dans notre pays de préserver une orchidée chez soi. Alors qu’ici, avec ce climat… bah c’est super simple, et magnifique. Entrez dans la serre et jugez par vous même les dizaines d’espèces d’orchidées différentes et leur couleur.
– La maison des cactus et la roseraie : si vous aimez le piquant ces deux endroits vont vous plaire à coup sûr.
– Les allées de palmiers : le parc est constitué de grandes allées avec une rangée de palmiers de chaque côtés, haut de plus de 10m, elles desservent les différentes parties du jardin.
– A la période où nous étions, le jardin d’épices était en travaux et l’étang n’était qu’un trou boueux sans une seule âme de vie, mais une fois rempli cette petite étendue d’eau doit être magnifique à voir.
En résumé, ce parc est vraiment à faire, un nombre incalculable de plantes et arbres poussent ici pour le plaisir de tous et passer une après midi à flâner nous a fait du bien.
Pour notre deuxième journée dans la vallée de Kandy, nous décidons de commencer notre matinée en faisant le tour du lac. Situé en plein centre ville, ce réservoir artificiel est facile d’accès et aménagé tout le long pour se balader tranquillement. Petit conseil : attention aux varans ils adorent se dorer la pilule au bord du lac !
Le tour du lac quasi fini, nous arrivons devant l’entrée pour accéder au fameux temple de la dent, le Sri Dalada Maligawa en Cingalais. C’est parti, on achète le ticket (1550 Roupies en 2019), on pose nos chaussures et on couvre nos jambes et la visite peut commencer.
Le bâtiment principal est une construction en bois sur 2 étages comprenant une cours intérieure avec un bâtiment et son autel où se situe la dent du Bouddha, symbole du pays car quiconque l’avait en sa possession, contrôlait le pays entier. Ou plutôt sa réplique, mais que l’on ne voit pas non plus car elle est cachée au centre de l’autel dans un reliquaire en or en forme de dagoba. La vrai dent étant détenue dans un endroit très sécurisé. L’enceinte du palais comprend plusieurs bâtiments et il est bon s’y promener. Vous pourrez donc accéder à la salle d’audience, un bâtiment en bois ouvert sur l’extérieur, connu pour ses piliers sculptés, plusieurs temples, musées ou encore la salle de l’éléphant Rajah contenant la dépouille naturalisée de l’éléphant le plus célèbre du Sri Lanka, au service des processions bouddhiques pendant plus de 50 ans.
En parlant de processions bouddhiques, connaissez-vous l’Esala Perahera ? C’est une fête religieuse que l’on trouve uniquement ici, à Kandy au mois de Juillet – Août, il faut vous renseigner sur les dates, car elles changent chaque années. Cela tombait bien pour nous, car nous sommes arrivés à Kandy durant ce festival. Ce festival consiste en quoi ? Chaque soir à 20h la ville s’arrête de vivre pour se retrouver le long des routes du centre ville, là où une parade est prévue et déambule dans la ville. Nous avions repéré un peu le tracé de la parade dans l’après midi, car tous les jours le chemin est différent.
Prévoyez d’y aller 1 bonne heure avant le début pour vous assurez d’avoir une bonne place pour les photos. Il faut savoir qu’à partir de 16h déjà, on voit les spectateurs s’installer sur les trottoirs pour réserver leur place. Pour notre part, nous y étions à 18h avec de quoi manger. Les rues se remplissent au fur et à mesure et un balais incessant de camions citernes arrosent la route abondamment. Mais pourquoi ? Durant toute la parade des hommes, espacés de quelques mètres tiennent une perché avec un brasero au bout, et ils suivent le cortège tout au long du spectacle, ce qui permet d’éclairer cette parade, mais aussi de vous tenir chaud, attention aux charbons brûlant qui en tombent.
Ce défilé est composé de danseurs et musiciens, tous habillés en tenue locale. Mais le symbole phare de cette fête est l’éléphant. En effet durant cette procession religieuse, une plus d’une vingtaine d’éléphants déambulent en même temps que la parade.
Ces torches nous ont permis d’avoir chaud pendant la parade !
Parés de leur plus beaux costumes, eux aussi, en tissus colorés, bandeaux LED et bijoux en or et argent, ils sont accompagnés de leur « dresseur » qui les guide et les recadre.. Et je peux vous dire, que même si l’éléphant d’Asie est plus petit que son confrère d’Afrique, quand vous êtes assis sur le trottoir et qu’il passe à 1 mètre de vous, il reste quand même très impressionnant.
« Je profite de ce passage pour vous donner mon avis et sentiments vis à vis de ces événements avec les éléphants, ou encore tout ce qui touche au tourisme avec les éléphants, comme les balades sur leur dos. Ne vous laisser pas embobiner par ceux qui vous disent que les éléphants sont bien traités dans tel ou tel centre etc… (Je parle d’expérience, en ayant fait les frais il y a quelques années, je ne suis donc pas là pour juger.) Ce qu’il faut savoir c’est que ces éléphants sont TOUS maltraités depuis leur plus jeune enfance ! Le seul moyen pour l’homme de contrôler un tel animal, c’est que celui-ci est peur de l’homme. Le frapper avec une pointe en fer est la façon la plus utilisée afin d’y parvenir. Si vous êtes déjà montés sur un éléphant, ou que vous avez déjà participé à l’Esala Perahera, je pense que vous voyez de quoi je parle… De plus ces éléphants sont tout le temps enchaînés et quand ils se déplacent, ils doivent porter leurs propres chaines… Durant l’Esala Perahera, j’ai pu observer que les éléphants avaient les quatre pattes attachées entre elles parfois tellement serré qu’ils arrivaient à peine à poser une patte devant l’autre et à ne pas tomber… Voilà, tout ça pour vous dire que si chacun à son tour on fait attention à ce genre d’esclavagisme et qu’on boycott ce genre d’attrape touristes, ils finiront par devoir fermer leurs portes et les éléphants pourront vivre leur vie tranquillement comme ça aurait toujours du être le cas. Bien sûr dans le cas de l’Esala Perahera, qui est une fête bouddhiste, la traite des éléphants restera un sujet sensible et je ne pense malheureusement pas qu’on puisse y faire grand chose à notre échelle, mais au moins pour le reste… C’est tout pour moi ! Je laisse la parole à Sam pour qu’il finisse son article. Bise, Anna »
Pendant notre séjour, nous sommes montés au Bahirawakanda Vihara Buddha Statue, un joli bouddha perché sur la colline au dessus de la ville, plusieurs points de vue durant la montée vous permet de voir l’étendue de cette ville et observer les villages perchés sur les collines environnantes.
Nos coups de coeur gastronomiques :
– Le Mlesna Tea Centre est une jolie boutique de thé locale où vous pourrez déguster un bon thé avec une excellente tranche de gâteau à l’étage. Et oui en arrivant à Kandy vous vous rapprochez de la région de Nuwara Ellya et des célèbres plantations de thé.
– Le café divine street, en plein cœur de la ville, une petite pause fast food nous a fait le plus grand bien. Prix accessibles, et personnel au top!
Notre avis :
Kandy étant l’ancienne capitale, elle est très bien desservie et permet de rallier les plaines tout comme les régions montagneuses du Sri Lanka. Hors période du festival de l’Esala Perahera, cette ville se visite en une journée (Jardin botanique et Temple de la dent), mais rester quelques jours pendant le festival permet de s’imprégner de la vie locale et de voir la puissance de la religion Bouddhique dans ce pays.
Préparez-vous à prendre le train mythique des régions montagneuses pour les destinations suivantes de Nuwara Elyia et Ella.
Ciao ciao,
Sam.